La Mécanique des dessous : la mode mise à nu
Categories : Expositions et Musées, Mode et Shopping, publié le : 04/09/2017
La mécanique des dessous : Les Plumes Hotel , lieu dédié au XIXe siècle et à ses amants célèbres, est la parfaite adresse pour découvrir l'exposition "La mécanique des dessous" qui se tient aux Arts Décoratifs jusqu'au 24 novembre. Du XIVe siècle à nos jours, du vertugadin à la crinoline, elle retrace une histoire des dessous qui ont redessiné les silhouettes, au gré des modes, des bienséances et des diktats.
La mécanique des dessous : les dessous des dessous
L'exposition La mécanique des dessous propose un parcours où sont exposées près de deux cents silhouettes, la mode s'interroge sur elle-même et sur ses dessous. A travers ces cerceaux, ces laçages, ces charnières, ces corsets ou ces faux-culs, qu'est-ce qui a poussé des hommes et des femmes à masquer ou à magnifier, à comprimer ou à amplifier certaines parties de leurs corps ?
Chez les hommes, on commence tôt à "étoffer" sa silhouette afin de mettre en valeur sa virilité : ainsi des pourpoints rembourrés, en vogue du XIVe au XVIe siècle, ou des braguettes ampliformes à la Renaissance. Le XIXe siècle connaîtra les amplificateurs de mollets, les ceintures d'estomac, tandis que l'homme d'aujourd'hui a recours aux caleçons gainants ou aux slips push-up.
Des vertugadins du XVIIe siècle aux paniers et aux corsets, armatures et gaines, chez la femme, ont eu, pendant des siècles pour but de donner ce "maintien" à un corps soumis aux bienséances. C'est particulièrement vrai sous le Second Empire et à la Belle Epoque, où règne le corset qui fait la taille de guêpe, tandis que crinolines puis faux-culs amplifient le bas de la silhouette qui s'évase ou qui s'arrondit. Corsets et gaines compriment le ventre, étranglent la taille ou rehaussent les seins, jusqu'à l'abandon progressif du corset, et l'instauration, avec Poiret, Vionnet, puis Chanel, d'une ligne dite "naturelle".
La mécanique des dessous : sans dessous dessus.
A chaque époque ses carcans. La mode, aujourd'hui, des soutiens-gorge à baleines ampliformes est une forme de retour aux armatures du XIXe siècle qui ne dit pas son nom : on crée, par l'artifice, une silhouette entièrement remodelée, comme la mode s'adapte aux corps transformés par la chirurgie, les régimes ou la musculation. Le parcours s'achève sur les modèles de corsets ou de crinolines revisités par Mugler, Gaultier, Lacroix ou Westwood, qui ont fait de ces dessous des dessus qui se montrent.
La scénographie met en scène des armatures animées, qui donnent une idée de l'ingéniosité des mécanismes, et vous pourrez vous-même essayer certaines structures.
Les Plumes Hotel, idéal pour découvrir la mécanique des dessous
Si vous avez choisi Les Plumes Hotel, notre établissement qui semble hanté par les figures les plus célèbres du XIXe siècle, vous retrouverez ces silhouettes au musée des Arts décoratifs en quelques stations de métro.